Pour trouver un héritier, le généalogiste successoral procède à des investigations très poussées. Après avoir fait des recherches dans la base de données de Coutot-Roehrig (1 milliard de données), le généalogiste explore les archives :  celles des 36000 communes qui composent la France, dans les services départementaux des archives, aux Archives nationales (Paris, Fontainebleau et Pierrefitte), au centre des Archives d’Outre-Mer (Aix-en-Provence), au Service central de l’état civil (Nantes) ou encore dans certains ministères (Finances, Affaires Étrangères, Justice) et services décentralisés (centres de fiscalité, greffes des tribunaux, etc.).

Pour orienter ses recherches, le généalogiste fait appel à l’Histoire. Par exemple, pour un généalogiste, il est très utile de savoir que les juifs habitaient à une époque en périphérie des villes, étant interdits au centre ; que les protestants mennonites venaient de Suisse et que beaucoup sont partis aux États-Unis après une halte dans la vallée de Thann ; qu’il y a eu 300 000 personnes qui ont quitté l’Alsace en 1870 pour ne pas devenir Allemand.

Vient ensuite, si nécessaire, l’enquête de terrain : les généalogistes tentent de retrouver des témoins pour faire des recoupements. Il pénètre ainsi dans la vie des familles, démêlant les fils, découvrant parfois des enfants cachés, des secrets enfouis. Pour cela, le généalogiste doit avoir de l’instinct, du fluide.

Tout ce travail prend forme dans des graphiques avec des arbres s’étalant sur des dizaines de pages de “papier à musique” : le tableau des filiations.